Bien qu’elle ne soit pas considérée comme une profession médicale, l’ostéopathie ne peut se soustraire aux principes d’éthiques fondamentaux régissant une pratique thérapeutique. Cependant, sa spécificité est à l’origine de situations et de risques qu’il convient de circonscrire par des normes comportementales, d’où l’élaboration d’une déontologie de l’ostéopathie, permettant de prévenir cette pratique, de manière spécifique, des éventuelles dérives.
Probité
Associée à l’honnêteté, la probité constitue un aspect fondamental de tout acte professionnel et thérapeutique. Elle doit s’appliquer aussi bien envers le patient, dans le cadre de l’information, du consentement, du respect du secret professionnel, de la pertinence des soins, qu’envers les confrères de l’ostéopathe ainsi qu’à tout autre interlocuteur, physique ou moral auquel le praticien aurait affaire.
Engagement
Cet engagement de l’ostéopathe, psychique et physique, doit être au service du patient. Il s’effectue évidemment lors de la consultation, qui doit être pour le patient aussi bien que pour le praticien un moment unique et spécifique. Cet engagement induit une implication personnelle de l’ostéopathe dans sa pratique professionnelle qui ne permet pas la pratique d’une autre profession en rapport avec la santé.
L’ostéopathe s’engage également à respecter les limites de son intervention fixées par la loi:
Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 – Article 75
Décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d’exercice de l’ostéopathie
Respect du patient
Ce respect est au cœur de la démarche thérapeutique de l’ostéopathe, dont l’intérêt pour le patient prévaut sur celui du praticien.
Ce respect se manifeste dans l’obligation d’informer le patient qui incombe à l’ostéopathe. Cette information doit être claire et précise, et porte aussi bien sur la prise en charge générale que sur les techniques et moyens employés pour y parvenir. Les informations se limitent au domaine de compétence de l’ostéopathe, qui orientera la patient vers un professionnel qualifié en cas de besoin.
Ainsi muni des informations nécessaires, le patient peut ainsi délivrer un consentement libre et éclairé sur sa prise en charge.
Contribution du patient à la relation
Lors de la prise en charge, patient et praticien forment une « alliance thérapeutique ». Cette relation est basée sur la confiance réciproque. Le patient fournit donc à l’ostéopathe l’ensemble des informations nécessaires à sa prise en charge, celles-ci étant protégées par le secret médical, l’ostéopathe s’assurant de l’adhésion et du consentement du patient à ses soins.
Compétence
L’ostéopathe est habilité à intervenir uniquement dans le domaine d’application de l’ostéopathie, dans tous ses champs de compétence, mais surtout dans ses limites. La pluralité des causes possibles de l’état du patient oblige l’ostéopathe à intégrer une approche pluridisciplinaire dans l’intérêt du patient si sa compétence ostéopathique ne permet pas de résoudre la plainte, ou à orienter ce dernier vers un professionnel dont la compétence le pourra.
L’ostéopathe poursuit sa formation de manière continue tout au long de sa vie professionnelle.
Indépendance
L’ostéopathe se garde d’entretenir des rapports ou de recevoir des avantages de toute nature de la part de structures ayant une vocation commerciale dans le domaine de la santé. Il entretient et cultive son indépendance professionnelle, permettant d’effectuer une prise en charge justifiée et pertinente en toutes circonstances, au service du patient.
Confraternité
L’ostéopathe entretient des rapports courtois et de bonne entente avec ses confrères. Il s’interdit de leur nuire, en paroles ou en actes, et les défend en cas d’attaque injustifiée. Il contribue ainsi à ne pas détériorer l’image de l’ostéopathie et son exercice professionnel.
Loyauté concurrentielle
L’ostéopathie ne se pratique pas comme un commerce: l’ostéopathe s’interdit donc tous les procédés de concurrence déloyale ou de tentative de détournement de patientèle par quelque moyen que ce soit.
Source: déontologie de l’ostéopathie, établie par le Haut Conseil de la Déontologie des Ostéopathes, Fédération Française de l’Ostéopathie.